• Un sac - Solène Bakowski

    Un sac - Solène Babowski

     

    Un roman qu'on aime ou qu'on n'aime pas, mais qui ne peut laisser indifférent.

     

             

     

     

    Un sac - Solène Babowski


    En pleine nuit, une jeune femme attend face au Panthéon, un sac dans les bras qu'elle serre comme un étau. Cette femme, c'est Anna-Marie Caravelle, l'Affreuse Rouquine, la marginale.
    Lorsque, vingt-quatre ans plus tôt, Monique Bonneuil a pris en charge son éducation à l'insu du reste du monde, elle n'imaginait pas qu'elle abritait un monstre. Car la petite fille s'est mise à tuer. Un peu, d'abord, puis beaucoup.
    Voici l'histoire d'Anna-Marie Caravelle. Q ue fait-elle là, agenouillée en plein Paris, au beau milieu de la nuit ? Et que contient ce sac qui semble avoir tant d'importance ?

    Un sac - Solène Babowski
     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Cliquez sur les images pour les agrandir.


    Un sac - Solène Babowski
     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Un sac - Solène Babowski


    Avant de commencer cette chronique, je voudrais vous raconter mon histoire personnelle avec ce livre.
    C'est l'histoire d'une fille qui aime lire, qui adore lire, mais qui n'aime pas lire la même chose que tout le monde en même temps que tout le monde.
    C'est pour ça que ce livre, à la base, je n'avais pas du tout prévu de le lire. Parce que oui, pendant un temps, il était partout sur les réseaux sociaux et les blogs. Du coup, moi, beh ça m'a fait fuir.
    Et puis, un jour, au dernier moment, je suis allée au salon du livre ImaJn'ère à Angers. J'y ai rencontré physiquement pour la première fois des amies blogueuses. Dont Stéphanie, du blog Sagweste in Librio.Un sac - Solène Babowski
    Et il s'avérait que Solène Bakowski était présente à ce salon. Très gentille et pétillante, ce fut un plaisir d'écouter son débat avec Sandra Martineau lors d'une table ronde, puis de discuter un peu avec elle.
    Évidemment, Un sac était présent à son stand. Évidemment, Stéphanie l'avait adoré ! Bien entendu, je ne pouvais que me laisser convaincre ! Du coup, ce livre s'est retrouvé dans ma PAL, comme des centaines d'autres, mais avec une petite dédicace en plus. ^^

     

    Un sac - Solène Babowski



    Tant qu'à faire, j'en profite pour valider une catégorie tout à fait appropriée, vu ce que je vous ai raconté ci-dessus, à savoir la n°60 (Un livre d’un auteur que l'on a rencontré) du Défi lecture 2017.

    Par contre, j'ai un énorme souci... parce que je n'arrive pas à savoir si j'ai aimé ce livre ou non... Vous pensez que c'est impossible ? Attendez que je vous explique.

    Ce livre, c'est une plume que j'ai adoré. Fluide sans être avare de détails, pointue, acide et cynique. Qui aime bien gratter là où ça fait mal. Ce livre, c'est de la noirceur, de la folie, de la déchéance et des meurtres, mais sans jamais tomber dans le trash.
    J'ai beaucoup aimé le ton employé et, pour ça, je suis certaine que je lirais un autre livre de Solène Bakowski.

    Un sac - Solène BabowskiCe livre, c'est l'histoire d'Anna-Marie, rejetée et haï avant même sa naissance, aimée aussi, plusieurs fois, mais peut-être pas de la bonne façon, ce qui explique que tout tourne au tragique.
    Anna-Marie, c'est une anti-héroïne pure, ancrée dans une douce folie qui touche à la schizophrénie ou au délire psychotique (je ne fais que supposer, je ne suis pas psychiatre), harcelée qu'elle est par les fantômes de son passé.
    Anna-Marie qui s'en sort dans la vie comme elle peut. Pas très gâtée physiquement, avec une éducation sommaire donnée par une vieille femme solitaire, elle est carrément instable et, des fois, il faut que ça pète pour qu'elle puisse continuer à avancer.

    Mais, comme on dit toujours, chaque acte a des conséquences et, même si certains semblent être animés de bonnes intentions, il suffit d'une simple poussière dans l'engrenage pour que tout s’enraille, déraille et dégénère. Je crois que c'est le parfait résumé de la vie d'Anna-Marie. Une succession de petites poussières qui ont des conséquences terribles.


    Anna-Marie, ce n'est pas un personnage qui a éveillé quoi que ce soit en moi.
    Un sac - Solène Babowski Peut-être parce que j'avais déjà lu Je suis un monstre de Keren Nott et que ce livre m'y a fait penser dans les grandes lignes avec la déchéance d'un personnage principal (Edselias) qui n'a rien demandé à personne mais sur lequel le sort ne cesse de s'acharner. Bien qu'il soit beaucoup plus sombre et très très sanglant.
    Le sort de l'adolescent m'avait vraiment touché et, comparé à lui, j'ai trouvé que celui de la petite (puis jeune) fille était plus enviable, donc moins à plaindre (mais pas joyeux pour autant). Peut-être aurais-je eu un avis différent si je ne l'avais pas lu avant...

    C'est cependant un personnage très travaillé, je ne peux dire le contraire. Même si, j'ai trouvé que son acclimatation avec le monde extérieur était trop rapide et facile pour une petite fille qui ne l'avait jamais réellement côtoyé...

    Néanmoins, j'ai commencé à plus accepter Anna-Marie une fois sa liberté retrouvée et j'ai commencé à m'attacher un peu à elle, avec une grosse appréhension pour la fin vu son passif et tout. Fin qui m'a surprise (pas par la finalité mais par le moyen), mais à laquelle j'aurais dû m'attendre vu la trame du livre. J'ai été bouleversée ! J'ai même pleuré... et croyez-moi, pour qu'un livre arrive à me faire pleurer, il en faut ! Seul L'enfant dans le placard d'Othilie Bailly avait réussi cet "exploit". Alors oui, j'ai versé des larmes, de compassion, d'horreur, d'incrédulité. Et les dernières lignes ont bien faillit me faire recommencer...
    J'ai été étonnée qu'Anna-Marie semble en rester là...

    Dès que j'ai refermé ce livre, j'ai été heureuse de l'avoir lu, mais en même temps je l'ai presque regretté... En tout cas, j'ai eu une envie irrépressible de faire quelque chose (je ne vous dirai pas quoi pour ne pas vous spoiler), et sachez que je l'ai faite, aussi longtemps que je
    l'ai pu, pressée par le temps que j'étais.

    Ce livre, comme celui que j'ai cité un peu plus haut, soulève en moiUn sac - Solène Babowski une question : nait-on psychopathe ou le devient-on ? La propension au meurtre est-elle déjà dans nos gênes au moment de notre naissance attendant parfois (ou non) un évènement pour se révéler ; ou ledit évènement cré-t-il cette pulsion ?
    Anna-Marie aurait-elle été différente si elle avait été élevée dans une famille normale et aimante ? Probablement que oui, mais qui peut savoir ?

    Alors, selon vous, quel bilan faire de tout ça ? Est-ce un coup de cœur que je n'arrive pas à cerner tellement il est puissant ? Une lecture addictive de par la plume mais dont le personnage principal m'a presque laissé de marbre ? Une lecture que je n'ai pas aimé et dont j'aurais préféré ne jamais lire la fin ?
    J'avoue que pas mal de sentiments se mélangent et je ne m'y retrouve plus...

    Un sac - Solène Babowski


    Bon, on dit qu'après un Mars, ça repart, moi ça a été après un Kinder Pingui et une bonne (même si courte) nuit de sommeil. J'y vois maintenant un peu plus clair dans tout ce capharnaüm et je vais alors pouvoir écrire le résumé de cette chronique. ^^

    En résumé, et bien ce n'est plus toute embêtée que je conclue cette chronique. Ce livre n'est ni un coup de cœur ni une pure déception. Je crois qu'en fait, j'ai bien aimé cette lecture, mais que la fin m'a vraiment chamboulée, et pas dans le bon sens. En tout cas, ce livre a su éveiller en moi bien des sentiments.
    Si je vous le recommande ? Rien que pour la plume de Solène Bakowski, oui. Parce quelle est magnifique, maîtrisée et qu'elle vaut le détour. Pour l'histoire ? Je le pense aussi, pour qu'Anna-Marie n'ait pas fait tout ça en vain et que, vous aussi, vous connaissiez son histoire.

     

     

    Un sac - Solène Babowski

     

     

              Pour le dévorer, c'est par ici.     

     

     

    Un sac - Solène BabowskiUn sac - Solène BabowskiUn sac - Solène BabowskiUn sac - Solène BabowskiUn sac - Solène Babowski

     

    « Interview Chris RedTag PKJ : La famille »

    Tags Tags : , , , , , , , , , , , ,
  • Commentaires

    1
    Pikerun Penseur
    Mercredi 22 Novembre 2017 à 16:21

    Vous êtes anticonformiste, vous aimez faire les choses quand le cœur vous prend et non quand les autres vous l'influencent, je vous comprends je suis pareil. ;) Je pense que c'est un truc assez propre aux personnes sensibles également, qui aiment vivre la chose bien à leur façon. 

    Je crois que ce livre rejoint un peu celui de Bridget Page (si je ne me trompe pas) dont je me souviens avoir commenté la chronique sur votre blog (il me semble) avec l'idée selon laquelle on devient pas "méchant" par hasard, en général selon moi soit c'est parce qu'on a été poussé à bout et donc on ne souhaite plus devoir démontrer quelconque pitié soit c'est parce qu'en effet une succession d'événements et de circonstances dans leur vie ont  dans les deux cas amené la personne à perdre les pédales car submergée d'un affect (et des troubles) qui la pousse à commettre ses actes.

    J'ai du mal à avaler que ce soit quelque chose d'inné sinon, il faudrait ne même pas punir la personne dans ce cas là, puisqu'elle ne peut rien faire contre et ne fait que devenir ce qu'elle était destinée à être, sans avoir été véritablement responsable de ses propres réactions et décisions face à ces événements.

    En tout cas vous êtes efficace pour les chroniques, je veux dire que vous avez un rythme assez impressionnant de publications. :o 

    J'ai jamais pleuré pour un livre ou un film c'est assez spécial quand même, de pleurer pour quelque chose de fictif ! Mais c'est touchant de lire ça de quelqu'un :)                                    Par contre bouleversé vis à vis des messages véhiculés oui forcément. On regrette (toute proportion gardée) aussi parfois d'être entré en contact avec des œuvres, car certaines réalités exposées sont trop difficiles à accepter ^_^

    J'avoue que les psychopathes me fascinent, déterminés, malins et au mental d'acier, donc je suis content d'avoir eu connaissance de l'existence de ce livre.

    Je m'excuse pour la longueur outrageante du commentaire.

      • Jeudi 23 Novembre 2017 à 15:33

        Oui, ça doit être ça. C'est pour ça que j'aime avoir des lectures différentes et ne PAS DU TOUT suivre la mode vestimentaire. :D

        En effet, ce débat avec déjà été soulevé avec ce livre. Et je pense qu'avec ma chronique de Je suis un monstre de Keren Nott, il reviendrait encore sur le tapis. ^^
        J'aurais tendance à être d'accord avec toi, mais comment expliques-tu ces psychopathes qui naissent et grandissent dans des familles normales mais qui, déjà jeunes, s'en prennent aux animaux avant de passer aux humains ? Là, les "circonstances traumatisantes" n'existent pas et pourtant, le mal est là...

        Merci. J'essaye d'alimenter mon blog autant que je peux (bien que des fois je me demande pourquoi), mais sans pression. Si on livre me plait, il sera rapidement lu, donc rapidement chroniqué. Même si je trouve que j'ai un rythme beaucoup moins soutenu que les années précédentes.

        Je pleurais souvent, quand j'étais petite, quand un monsieur barbu mourrait. Gentil ou méchant, cela n'avait pas d'importance. On ne fait pas de mal aux barbus ! lol
        Ici, avec ces deux livres, c'est à chaque fois avec le même sujet qui me touche, le même sentiment d'injustice et d'horreur. Je sais que c'est de la fiction, mais c'est tellement puissant... Et puis je n'ai aucun doute qu'il existe des gens assez tordus pour rendre cette fiction réelle...

        Honnêtement, je n'irais pas jusqu'à dire qu'Anna-Marie est une "psychopathes fascinante, déterminé, maline et au mental d'acier". Elle est surtout instable et perturbée. ;-)

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :