Je me suis tout de suite attachée à Blaze.
Un très gros coup de cœur !

Colosse au cerveau ramolli par les raclées paternelles, Clayton Blaisdell Junior, dit Blaze, enchaîne les casses miteux. Son meilleur pote, George, lui, est un vrai pro, avec un plan d'enfer pour gagner des millions de dollars : kidnapper le dernier né des Gerard, riches à crever. Le seul problème, c'est qu'avant de commettre le « crime du siècle », George s'est fait descendre. Mort. Enfin, peut-être...

 

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J'ai lu ce livre dans le cadre du Défi lecture 2017, pour la catégorie n°30 (lire un livre de Stephen King).
Et, ce n'était pas du tout calculé, mais je peux aussi le faire rentrer dans le Cold Winter Challenge 2017/2018, dans le menu Stalactites ensanglantées (lire un polar, thriller, etc, qui se passe dans le froid).

Bon, à la base, soyons honnête, j'avais prévu de lire Salem. J'ai vu le film à télé il y a quelques semaines (mois ?) de ça, le livre était dans ma bibliothèque de livres lus mais l'histoire ne me disait rien. Quand je l'ai ouvert et que j'ai vu l'écriture minuscule à l'intérieur.... j'ai décidé d'en choisir un autre ! lol

Grand bien m'en a pris, parce que j'ai adoré ma lecture. Mieux que ça, même, ce fut un coup de cœur que j'ai eu beaucoup de mal à lâcher !

C'était la première fois que je lisais un Stephen King sous son alias, Richard Bachman. J'ai trouvé son style (même si c'est la même personne) beaucoup moins lourd dans les descriptions, sans pour autant en être pauvre.
Je n'ai pas compris pourquoi, dans sa préface, Stephen King disait avoir honte de ce livre qu'il trouvait mauvais. Heureusement qu'il se rétracte à la fin et qu'il l'a fait publier ! :D

Par contre, je n'arrive pas à comprendre pourquoi ce livre est classé en fantastique/horreur... parce que je les cherche toujours... En admettant que l'horreur soit pour les parents du bébé enlevé, bon, pourquoi pas. Mais le fantastique ? La voix de George qu'entend Blaze ? Il admet lui-même que c'est dans sa tête... Non, franchement, je ne vois pas !

Enfin bref, passons !

Ici, nous nous trouvons dans un roman noir qui jongle avec deux temporalités, mais du seul point de vu de Blaze (enfin à la 3ème personne du singulier). En effet, nous nous baladons entre son enfance et le moment présent du crime, ce qui nous apprend ce qui pousse à le commettre et pourquoi. J'y ai un peu retrouvé le style de Jim Thompson dans la noirceur qui entoure le personnage principal et étouffe ainsi toute chance pour lui de s'en sortir.

J'ai beaucoup aimé Blaze à qui la vie n'a décidément pas donné beaucoup de chance, vous vous en rendrez compte à la lecture du récit de son enfance. Il a vraiment perdu beaucoup et aurait sans doute pu mener une vie bien différente. C'est, entre autre, ce qui fait qu'il m'a beaucoup touchée. Le fait qu'il soit "ramolli du cerveau" (pour reprendre le résumé) fait, je trouve, qu'il est encore plus attachant, presque candide. J'ai aimé suivre l'acheminement de ses pensées, parfois un peu chaotiques, mais toujours dans l'effort de faire au mieux de ses capacités.

Blaze est un personnage très attachant et pas méchant. Bon, ce n'est pas un gentil non plus, parce qu'il s'est laissé entraîner dans pas mal de "bêtises", mais c'est, pour moi, un faux méchant qui a simplement besoin de quelqu'un pour le guider et qui n'a jamais trouvé la bonne personne, celle qui le garderait dans le droit chemin.

George était son seul pilier ces dernières années. George préparait un gros coup qui allait les rendre riches. Puis, George est mort... mais il continue tout de même à parler à Blaze qui décide finalement de tenter de coup du kidnapping tout seul, en plein hiver par un temps plus que négatif.

Au début, j'ai eu peur de la façon dont il allait s'occuper du bébé. J'avais peur qu'il le blesse ou le tue par inadvertance, par maladresse. Mais en fait, il gère la situation comme un chef et la relation qu'il crée et développe avec le tout petit Joe le rend encore plus attachant (oui je sais, je me répète). Mais voir ce colosse de deux mètres tout en muscles s'émerveiller devant un tout petit bonhomme, comment ne pas craquer ?

Je n'ai pas été surprise par la fin, mais c'est de ma faute parce que je me suis spoilée en regardant le nombre de pages : en levant les yeux par inadvertance, trois mots ont suffi... :'( Mais j'ai néanmoins été très émue par ce final. Surtout par la fin de l'avant-dernier chapitre et par la toute dernière partie du dernier chapitre. Un final à la hauteur du roman.

En résumé, ce fut une lecture coup de cœur avec un personnage principal limité, certes, mais qu'on ne peut trouver que vraiment très attachant (encore plus avec le petit Joe), pour lequel on prie qu'il puisse enfin s'en sortir même si, avec cette histoire de kidnapping, on se doute bien que ses chances sont limitées. Une écriture claire, agréable, fluide et parfois (souvent) mordante qui font de ce roman noir une œuvre que je ne peux que très vivement conseiller de lire.

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