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Juste après ta mort - Christophe Gresland
Et vous ? Jusqu'où iriez-vous pour votre meilleur/e ami/e ?
En pleine nuit d'été, un terrible incendie criminel détruit les locaux du quotidien Le Temps, attentat dont est victime Marc Wrinkler, son rédacteur en chef-adjoint. Le journaliste renommé laisse derrière lui une femme, Marie, dont il était séparé, mais aussi Florence Daubigny, sa spectaculaire maîtresse.
L'attentat touche en plein cœur la presse nationale et risque d'avoir de terribles répercussions pour le gouvernement français, qui mobilise ses meilleures équipes pour trouver les responsables.
Mais Antoine Delcourt, avocat à succès et meilleur ami de Wrinkler, reçoit des mains de Marie un message de l'au-delà du journaliste. Wrinkler se savait menacé car il menait une enquête à haut risque impliquant dans un scandale politico-financier international une des plus hautes personnalités de l'État.
Dès lors, Delcourt, courant après le temps, va tenter de renouer les fils du passé de son ami, un homme aux mille tentations dont les fréquentations ne pouvaient que menacer son existence...
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Je voulais tout d'abord commencer par remercier Marine, de chez Incartade(s) Éditions qui, après mon retour enthousiaste sur La menace BlueWaters de Raphaël Glutz m'a de suite proposé celui-ci. Je dois avouer que je n'étais pas très motivée au départ, parce que la politique et le terrorisme, ce ne sont pas du tout mes thèmes de prédilection. Mais elle a su me "rassurer" et me convaincre. Et je l'en remercie car j'ai passé un très bon moment entre ces pages ! Comme quoi il faut parfois savoir dépasser ses à-priori. ^^
J'en profite pour valider la catégorie n°24 (Un livre dans lequel un personnage est avocat (ou référence à un avocat)) du Défi Lecture 2018.
Un petit mot rapide sur la couverture que je trouve jolie, certes, mais dont je ne vois pas bien le rapport avec l'histoire.
Quant au titre, il est vraiment bien trouvé.
J'ai découvert ici pour la première fois la plume de Christophe Gresland (dont c'est le cinquième roman) que j'ai trouvée agréable et fluide. Le vocabulaire est parfois assez soutenu, mais pas trop, juste ce qu'il faut pour être intéressant sans lasser. On trouve un peu plus de familiarité dans les dialogues, ce qui "rafraîchi" et donne quelque chose de très plaisant.
Nous avons là un thriller qui tend tout de même un peu vers le policier, vu qu'il y a une vraie enquête de menée et que nous avons le point de vue de ces enquêteurs. Bon, ce n'est pas la partie la plus présente, mais elle est tout de même là.
Dès les premières pages, c'est un livre qui a su me plaire. On suit en grande partie le périple de Antoine Delcourt, un avocat qui cherche à comprendre et à venger la mort de son meilleur ami, Mark Wrinkler, un journaliste (art contemporain et people) reconnu du quotidien Le Temps.
Petit aparté, je pensais qu'avoir choisi de nommer ledit quotidien Le Temps était une référence au mondialement connu Times américain. Peut-être est-ce le cas. Mais en faisant quelques petites recherches (pour ne pas dire de bêtises), j'ai vu qu'il avait existé et existait vraiment, même si de façon différente.Le Temps du passé
Le Temps était un quotidien français publié à Paris du 25 avril 1861 au 29 novembre 1942.
Il ne doit pas être confondu avec le quotidien Le Temps publié de 1829 à 1842.
Le Temps du présent
Le Temps est un quotidien suisse édité à Lausanne. C'est le seul quotidien généraliste francophone de dimension nationale en Suisse, fondé le 18 mars 1998.
Merci Wikipédia ! :D
Je ne vais pas vous mentir, l'action n'est pas énormément présente dans ce livre, sauf au début et à la fin. Et pour cause, nous y suivons principalement du travail de recherches et d'investigation. Cependant, je ne me suis pas ennuyée ni lassée et ai trouvé ma lecture fort plaisante.
Ce livre est construit en deux temps : le présent et le passé. Ces flash-back (datés pour ne pas se perdre) nous aident à comprendre petit à petit le fil de l'intrigue et ce qui a conduit au meurtre du journaliste.
Au niveau des personnages, j'ai bien aimé celui d'Antoine Delcourt, qui va jusqu'à mettre sa vie en danger dans sa course effrénée pour comprendre et venger celle de son meilleur ami. Quel abnégation, surtout quand on commence à connaître le loustic ! Je vais être franche (même si ce n'est pas bien de dire du mal des morts), mais je n'ai pas aimé Marc Wrinkler, un homme pétri de vices - mais que tout le monde adore ! - conscient de l'être, mais qui ne fait rien pour changer alors qu'il est quand même père de deux enfants !
Petite mention spéciale à l'équipe de policiers qui a bien su me faire rire, en particulier le commandant Gabriel. Il est certain que je n'aurais pas aimé l'avoir comme patron... ^^"
Quant à Florence Daubigny, c'est vraiment un choix de vie que je ne comprends pas... Comment peut-on aimer à ce point le luxe pour être prête à vendre son corps au plus offrant pour continuer à y avoir accès... C'est quelque chose qui me dépasse... En dehors de ça, la femme n'est pas déplaisante.
J'avais deviné certaines choses, mais l'auteur a tout de même su me surprendre à la fin. Je dois avouer que je ne l'avais pas vu venir !
Le livre se termine par un épilogue que j'ai apprécié comme clôture de cet ouvrage.
En résumé, encore un livre de chez Incartade(s) Éditions qui s'avère être une belle surprise. La plume de l'auteur est plaisante, l'intrigue maîtrisée, les personnages intéressants : parfois drôles, parfois attendrissants, parfois antipathiques. Ce qui m'a plu, également, c'est que le côté politique n'est pas omniprésent car je ne suis vraiment pas fan de ce genre. Il est dosé juste comme il faut, pour que ça passe tout seul.
Je vous recommande cette petite maison d'édition. ^^Pour le dévorer, c'est par ici.
Tags : Juste après ta mort, Christophe Gresland, policier, thriller, journalisme, police, morts, enquêtes, intrigues politiques, art, amitié, Paris
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