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Pourquoi la Corée ? - La vague coréenne et nous - Ophélie Surcouf
Un essai couplé de témoignages de gens pour qui la Corée a changé la vie.
Le rêve coréen par ceux qui l’ont réalisé, ceux qui veulent le vivre et ceux qui en sont revenus.
Comment, en l’espace d’à peine vingt ans, la pop-culture coréenne est-elle parvenue à gagner le monde entier ? Qu’est-ce qui, dans sa musique, ses séries télévisées, son cinéma, sa gastronomie ou son industrie cosmétique, peut bien fasciner des personnes de toutes les origines et de tous les âges ? Pourquoi est-elle devenue une nouvelle terre promise pour des millions de personnes dans le monde entier qui en apprennent la langue, s’abreuvent de vidéos et se passionnent pour son histoire et ses traditions ?
Ils sont treize à partager ce rêve, du Chili à Israël en passant par la France, les États-Unis et, bien sûr, la Corée.Cliquez sur l'image pour l'agrandir.
Je voudrais tout d'abord à nouveau remercier la Masse Critique Babelio ainsi que les éditions L'Atelier des Cahiers pour cet envoi.
J'en profite pour valider la catégorie n°66 (Livre dont le TITRE a plus de voyelles que de consonnes) du Défi Lecture 2022.
Concernant la couverture, j'aime bien l'assemblage qui donne un aperçu des principales choses pour lesquelles la Corée est connue : drapeau, idol, architecture, gastronomie, alcool, musique... Le tout fonctionne bien.
Concernant la plume, il est assez difficile de la juger alors qu'elle n'est pas toute seule, puisqu'elle compte aussi celle des témoignages. Mais, dans sa globalité, je dois dire que ce livre se lit très facilement.
Pourquoi avoir choisi de postuler pour ce livre ? Si vous me suivez un tant soit peu, vous avez déjà dû voir passer un autre ouvrage de cette maison d'édition, dont l'ancrage si situe autour de la Corée, lui aussi gagné lors d'une Masse Critique Babelio. Vous avez aussi dû comprendre que l'Asie me parle, me charme, me fait rêver et me fascine par bien des aspects.
Ma passion a commencé avec les animés du Club Dorothée lorsque j'étais petite, entre Nicky Larson et Dragon Ball. Ranma 1/2 est venu s'y rajouter par la suite. Oui, j'étais encore trop petite pour m'intéresser au Japon, mais c'est bien là que tout à commencé... étant donné que le premier manga que j'ai lu bien des années plus tard est Dragon Ball !
Mais c'est vraiment au lycée et ma rencontre avec une de mes meilleurs amie qui m'a vraiment lancé pour de bon sur ses rails. Grande férue de mangas, elle m'en a prêté quelques-uns... et je ne me suis jamais arrêtée depuis. De là, je me suis aussi plongée dans les animés, la musique et, un peu plus tard, les dramas.
Mon premier pas en Corée a, quant à lui, été un pur hasard. Il faut un temps où je regardais beaucoup d'AMV (Anime Music Video), ces clips faits par des fans sur une base d'animé et de musique. Un jour, en cherchant ces dits AMV sur Fushigi Yugi de Yuu Watase (ma mangaka préférée et un de mes mangas favoris), j'en ai trouvé un avec la chanson Dreams Come True de S.E.S. : celui-ci. J'en étais dans mes balbutiements du japonais et j'avais bien vu qu'il y avait quelque chose de différent avec cette chanson, mais je n'avais pas relevé outre mesure, à part qu'elle me plaisait beaucoup.
Plus tard, avec le manga et l'anime Inu-Yasha, j'ai découvert BoA. Bien qu'elle ne chante pas toujours en coréen mais pas mal en japonais, je crois que c'est vraiment elle qui m'a fait "connaître" la Corée. J'ai tout de suite été séduite par sa voix et j'ai été écouter pas mal de ses chansons. J'ai alors pris conscience que Dreams Come True était une chanson coréenne.
Mais je crois que mon engouement est arrivé encore quelques années plus tard, principalement avec le site Nautiljon. C'est un site sur l'Asie et tout ce qui s'y rapporte : mangas, musique, cinéma, gastronomie, goodies, jeux vidéos, culture... J'y ai découvert beaucoup de choses, et il n'a pas été pour rien dans mon addiction à la musique asiatique.
J'y ai beaucoup pioché au hasard des noms de groupes ou de chansons et j'y ai fait de très belles découvertes, comme U-KISS, ZE:A, NU'EST, 4Minute, MYNAME, FTISLAND, VIXX et tant d'autres... J'ai par contre été réfractaire à écouter les groupes dont tout le monde parlait, les groupes à la mode tels que BTS, Black Pink, TVXQ, Teen Top, Super Junior, Seventeen, Shinee, Big Bang... Je n'ai enfin écouté pour la première fois du BTS qu'il y a trois ans, avec Fake Love. Oui bon, j'avoue, j'ai eu un gros coup de cœur pour cette chanson... ^^'
Puis est venu le temps des dramas coréens. J'ai tout d'abord été gênée par la langue, très différente du japonais, les intonations qui ne sont pas les mêmes, les manies de langage, la façon de jouer... mais je m'y suis très vite habituée et je suis maintenant plus à l'aise à regarder des dramas coréens que japonais... lol
Mais largement assez parlé de moi, il faut que j'en revienne au sujet initial maintenant ! Nous sommes là pour ça, non ? lol
Ce qui est intéressant dans ce livre, c'est justement les différents points de vues et portraits de personnes ayant chacune une culture, une histoire, des envies et des ambitions différentes. Mais toutes ont un point commun : la Corée.
Il y a celui qui aime la K-food et ce qu'une simple émission peut apporter à bien des gens ; la fangirl de k-pop entre incompréhension de l'entourage, partages et émotions forte (parfois extrêmes) ; la coréenne adoptée en dehors de son pays natal, celui qui veut percer dans l'e-sport et la compétition intensive, la jalousie... ; le scénariste au bord de la rupture (je n'aurais jamais pensé que les conditions étaient si difficiles et précaires) ; l'étrangère qui enchaîne les déceptions amoureuses...
Que ce soit en France, au Chili, en Israël, aux États-Unis, chacun a trouvé dans la Corée en point d'ancrage, de rêves, de passion, de partage, de travail, de voyage, d'évasion...
... mais aussi de désillusion pour certains. La Corée a beau nous paraître utopique et magnifique via les dramas, la musique et Youtube, il n'en reste pas moins qu'elle a ses travers, comme tout pays. Que ça soit par le racisme, la place des femmes et la culture du viol, la pression sociale pour exister et qui peut pousser au suicide celui qui ne se sent pas à la hauteur, "l'hystérie" des fans de K-pop, la fausseté des images publiques, la culture et le commerce de la perfection... Ce n'est pas un pays tout blanc et je trouve très important que toutes ces facettes soient explorées ici. On a un peu trop tendance à ne voir que les images dorées de ce que l'on aime et à occulter ce qui pourrait nous déranger et nous heurter. Hors, je trouve très important de tout voir dans son ensemble.
On y parle beaucoup de la Hallyu, ce terme qui désigne l'essor de la culture pop coréenne. Ce qui est drôle, c'est que personne n'y croyait. Ce devait juste être un effet de mode qui ne durerait pas... et regardez pourtant où nous en sommes !
C'est intéressant de voir l'évolution de la place de la Corée dans le monde entier autrement que par soit. Comme pour certains mangas que j'ai commencé avant qu'ils soient mondialement connus (comme Naruto), j'aimais la K-pop bien avant que PSY et BTS fassent leur entrée en grandes pompes. J'ai eu la chance de ne jamais avoir eu à subir de moqueries ou d'incompréhension sur ma passion, à contrario de certains témoignages, vu que j'étais du genre plutôt timide et solitaire. Je me suis peu à peu rendue compte que cet engouement touchait de plus en plus de monde, mais pas qu'au travers de la K-pop. Les dramas (qui déclenchent une vague de gens voulant prendre des cours de coréen), la K-food et la K-beauty font aussi leur bonhomme de chemin, à mon grand plaisir.
J'ai toujours été fascinée par le fait qu'une chanson dont on ne comprend pas les paroles puisse procurer autant de sensations et de réactions. Tout comme, via les dramas, qu'une culture et qu'une langue étrangère puisse autant fasciner. Je trouve vraiment ça magique et c'est ce qui fera que l'Asie aura toujours une grande importance dans ma vie. Peu importe que mon compagnon n'aime pas le musique que j'écoute ou mes dramas "chinois". C'est mon univers, qui m'a fait faire de belles rencontres, c'est ce que j'aime, c'est ce qui fait une partie de ce que je suis, de qui je suis. Et je ne compte pas arrêter d'être moi. ;-)
En résumé, j'ai apprécié cette lecture qui m'a fait à la fois remonter des souvenirs et apprendre de nouvelles choses. J'ai aimé, via les treize témoignages, avoir des points de vue différents, pleins de rêves, de passion, de partage, d'étonnement, de choc des cultures, mais aussi de coups durs, de stress et de désillusions. Et ça, c'est le point fort de ce livre qui nous fait rêver via la vie d'autres personnes, mais qui sait aussi nous montrer les facettes plus sombres du pays du Matin Calme.Pour le dévorer, c'est par ici.
Tags : Pourquoi la Corée ?, La vague coréenne et nous, Ophélie Surcouf, essai, témoignages, travail, rêves, désillusion, travail, rascisme, passion, k-pop, portraits
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