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Une dernière fois - Alexandre Charbonneau
Un roman horrifico-fantastique qui tient en haleine.
AVERTISSEMENT
Ce roman de fiction contient des scènes et des propos qui peuvent heurter la sensibilité
de certains lecteurs.
Oriane est une femme de 26 ans sans histoire. Étudiante en criminologie à l’université, elle est aussi gardienne de sécurité à temps partiel et vit dans un appart avec deux colocs. Un beau jour, son frère, Barthélemy, avec qui elle a perdu contact depuis des années, lui demande de l’aide par texto, en précisant que c’est une question de vie ou de mort. Il a besoin d’un toit, et Oriane accepte de l’héberger malgré sa vie occupée, privilégiant la famille.
Son frère a beaucoup changé depuis son enfance, étant maintenant très bizarre, introverti, passif, voire froid… et surtout, très secret. Il ne raconte rien de ses problèmes à sa sœur. Mais les problèmes, c’est elle qui en a de plus en plus depuis son arrivée. Les gens autour d’elle sont de plus en plus étranges. Les scènes de violence et de sexualité déviante se multiplient dans son entourage, et en plus, elle apprend qu’elle a une maladie rare au cerveau.
Des cauchemars intenses l’assaillent, ainsi que des doutes : est-ce que tout ça est vrai ? Devient-elle folle ? Est-ce des hallucinations, des effets de drogues qu’on lui injecte à son insu ? Et son frère, taciturne, qui la trouble et qui rôde dans sa vie telle une ombre, veut-il l’aider... ou lui nuire ?Cliquez sur l'image pour l'agrandir.
Je voudrais tout d'abord commencer par remercier Alexandre Charbonneau pour m'avoir proposé son livre en SP via le site SimPlement, ainsi que pour avoir accepté ma propre demande de SP alors que la sienne avait disparu. ;-)
J'en profite pour valider la catégorie n°68 (Livre dans lequel on retrouve une expression québécoise) du Défi Lecture 2023.
Concernant la couverture, j'aime beaucoup sa composition. Elle est sombre, on voit un visage féminin hurlant et se débattant dans la fumée ainsi qu'une silhouette noire encapuchonnée qui la regarde. On ressent tout de suite la tension que l'on trouvera dans le roman.
Concernant la plume d'Alexandre Charbonneau, j'avoue que j'ai eu un peu de mal à accrocher. J'ai déjà lu des auteurs québécois, cela ne vient donc pas du vocabulaire ou des expressions employés (je trouve ça au contraire plutôt intéressant, même si c'est bizarre de lire des "ouin" à la place des "ouais"...). Là, cependant, j'ai ressenti un certain manque de fluidité et de naturel. Il y a aussi quelques soucis de concordance des temps.
Je dois cependant reconnaître que l'histoire est bien ficelée. On s'interroge avec Oriane, on essaye de comprendre, de démêler le faux du vrai, on compatit à ce qu'il lui arrive.
Oriane, donc, qui est étudiante en criminologie et mène une vie simple, mais heureuse. Elle a un petit ami (un chum) depuis trois ans, des colocs sympas et un petit boulot de vigile qui lui permet de réviser ses cours entre ses rondes.
Mais sa petite vie tranquille va voler en éclats et partir à vau l'eau lorsque son frère, aux abonnés absents depuis longtemps, va y refaire surface. Elle va alors avoir de violentes migraines, une très grande fatigue, des hallucinations, des cauchemars ultra réalistes, apprendre une affreuse nouvelle et voir des comportements étranges dans son entourage... La jeune femme est complètement perdue, ne sait plus ni quoi ni qui croire, quoi faire, n'arrive plus à différencier le réel de l'illusion et a l'impression de sombrer sans la folie... Comment ne pas compatir à ce qui lui arrive et ne pas se mettre à sa place ? Et nous, comment aurions-nous réagi ?
L'angoisse et l'incompréhension sont bel et bien présentes, ce qui donne un roman avec une réelle tension et de multiples interrogations. Qu'arrive-t-il à Oriane ? En quoi l'arrivée de son frère aurait-elle pu déclencher tout ça ? Que lui veut-il réellement ? Comment tout cela va-t-il finir ? Le côté secret, mystérieux et renfermé de Barthélémy renforce toutes ces questions.
L'auteur avertit son lectorat dès la couverture et dans le résumé : certaines scènes peuvent heurter les personnes les plus sensibles. Alors oui, certaines certes sont plus dures que d'autres, certes, mais rien d'insurmontable pour moi qui suis habituée aux thrillers et aux romans d'horreur. N'oublions d'ailleurs pas que tout ceci reste de la fiction.
J'ai beaucoup aimé les parties mystérieuses, qui donnent une dimension encore plus profonde et intrigante à ce roman. C'est vraiment une bonne idée. Surtout qu'elles prennent tout leur sens à la fin.
Les révélations finales, avec une partie du point de vue de Barthélémy, donnent beaucoup de réponses. Et, franchement, je n'avais rien vu venir. C'est à la fois beau et parfaitement horrible.
La fin est à la hauteur du roman et je l'ai beaucoup appréciée.
En résumé, j'ai passé un bon moment entre les pages de ce livre angoissant et mystérieux à souhait, qui nous fait autant tourner en bourrique que la pauvre Oriane. L'intrigue est bien pensée et bien ficelée, avec de la tension, de l'angoisse, du mystère et de l'incompréhension. Je regrette juste d'avoir eu du mal à accrocher à la plume de l'auteur, parce que sinon j'aurais vraiment passé un super moment.Pour le dévorer, c'est par ici.
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Tags : Une dernière fois, Alexandre Charbonneau, auto-édition, horreur, fantastique, Québec, frère et sœur, colocation, hallucinations, réalité, peur, violence, angoisse
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Commentaires
9) Livre lu dans sa version originale
16) Livre dont l’un des personnage porte une barbe
34) Livre dont le texte contient le mot “silence”
52) Livre en rapport avec un puzzle (avec une pièce de puzzle sur la couverture, avec le mot puzzle dans le titre ou le texte ou la 4e de couverture, scène où un personnage fait un puzzle, structure de l'histoire qui fait penser à un puzzle…)
53) Livre dont le titre est écrit en majuscules
54) Livre d’un auteur de la francophonie mais pas Français
63) Livre dans lequel vous retrouvez un mot qui peut aussi être un prénom
66) Livre dont une scène se déroule dans un hôpital
81) Un livre dont la fin nous surprend, que l’on n’a pas vue venir
83) Personnage qui a un surnom
87) Un personnage féminin qui se bat / qui lutte pour protéger sa vie (physiquement, métaphoriquement ou socialement)
88) Une couverture avec un personnage qui a quelque chose sur la tête (chapeau, turban, foulard, casquette, couronne, …)