Ici, vous suivrez les aventures de Lucie, jeune chatte en quête d'amour, au fil de ses nombreuses aventures pour arriver à rencontre "son" humain.
Un point de vu frais, bien imaginé et fort réaliste pour les amoureux des chats. ^^

Résumé :
Aujourd'hui elle s'appelle Lucie et connaît l'amour-passion qui donne envie de ne rien faire d'autre que de savourer un bonheur immense et... ronronner. Auparavant, elle avait connu joies, et tourments, avanies, vicissitudes, désastres, bref, tout ce qui constitue le lot d'une " gouttière ".
Chatte mal aimée puis perdue, chatte voleuse, en cavale, chatte de dame avec dame, grand fauve sauvage ou chatte névrosée, chatte, en somme, et qui a appris à vivre, elle fait surtout l'apprentissage de la volupté. De toutes les voluptés.
Aujourd'hui, donc, elle s'appelle Lucie .Elle est aussi " en personne " la narratrice avisée et délicate de Gouttière.

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Extraits :
⇒  - Et vous, Simone, vous faites couler un grand bon bain pour notre pauvre chère Ophélie. Pas brûlant mais très chaud. Et nous allons lui passer les gougouttes à l'alcool et... Mieux que ça, je vais téléphoner au docteur Point, qu'il vienne d'urgence. C'est qu'ils peuvent lui avoir transmis je ne sais quelles maladies, ces petits bâtards. Et il faudra aussi faire une enquête.
- Une quoi ?
- Enquête. Une enquête. Pour retrouver l'ignoble matou errant qui aura profité de ce que notre chère belle grande fille allait faire une innocente petite promenade pour la violer. Parce qu'il y a eu viol. Fatalement. Mais nous le retrouverons, le satyre, le détraqué sexuel. De mes mains, je l'étranglerai. De mes mains.
Si ça se trouve, ce n'était pas un matou errant violeur, mon père. Si ça se trouve, c'était ma mère Ophélie qui lui avait fait des avances, couru après parce qu'il était beau chat et moins puant de prétention que les authentiques golden shaded qu'on lui fourrait dans son panier une fois par an pour la reproduction lucrative de chats de la haute.
Si ça se trouve, j'étais une enfant de l'amour.
Ce qui est sûr, c'est que la madame d'Ouiche, elle n'a jamais dû le retrouver, mon géniteur.

⇒ Si encore je pouvais pleurer. Les gens font ça dans des cas pareils. Mais pas les chats. Ça n'a pas été prévu. Et c'est salement pas juste. Un jaillissement de larmes, ça doit dégager les glandes de peine, et des larmes qui coulent c'est comme un baume apaisant. Sûrement.

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Mon avis :
Il me semble que j'avais déjà lu cet ouvrage durant mon adolescence, voire avant. Mais j'en ai lu tellement depuis que je vous avoue que je ne me souviens pas de tous... Du coup, j'ai décidé de m'y (re)plonger.
Et je ne suis pas du tout déçue de mon choix. ^^
J'ai adoré partir avec Lucie, Gouttière, Poils d'Ange, Dentelle ou quel que soit l'un des nombreux noms qu'elle a pu avoir tout au long de ses errance. On la suis dès sa naissance chez la détestable Mme d'Ouiche d'où elle ira de peurs en joies, de découvertes en apprentissage, de névroses en sérénité, d'amour en chagrins.
J'ai adoré comme l'auteur tourne ses phrases pour se mettre du point de vue de cette chatte qui ne demande qu'à être aimée. Elle parle "du manger", jamais "de la nourriture", de fritchi, de trous de narines, de sa vision des humains...

Non, franchement, si vous êtes un(e) amoureux(se) des chats, ce livre ne peut que vous plaire ! ^^

Ce n'est pas un coup de cœur, mais ce n'est pas passé très très loin. ;)