Une nouvelle à la très jolie plume, mais qui en dit à la fois trop et pas assez...

Cliquez sur l'image pour l'agrandir. 

Je voudrais tout d'abord commencer par remercier Mathieu de chez Librinova pour m'avoir proposé ce livre en SP. 

Avant toute chose, le communiqué de presse de Librinova le classe en roman fantastique / terreur. Si jamais il venait à y avoir une suite, ça pourrait effectivement être un roman court, très court. Pour l'instant, pour moi, c'est une nouvelle.

Concernant la couverture, je la trouve jolie, autant au niveau des couleurs que de sa composition.

La plume de Nicolas Vignes est fluide, agréable et très immersive avec ses descriptions joliment poétiques. Grâce à cela, nous nous imprégnons d'autant mieux des lieux ainsi que des émotions et des ressentis des personnages.

Si vous cherchez de l'action, vous n'en trouverez pas ici, mais on ne s'ennuie pas pour autant.

Pour le contexte, nous sommes dans une bourgade où le Baron qui la dirige a fait ériger des différences plus que notables entre les riches et les pauvres des faubourgs qu'il méprise. Il contrôle la presse et fait régner une sorte de terreur. Seulement, un souffle de révolte gronde parmi le peuple...

Nous nous retrouvons chez la famille Cario dont le père de famille, Arthur, est un médecin tiraillé entre son travail, sa famille et le fait qu'il aimerait que les choses bougent et évoluent dans un sens positif.

Maria, sa femme, est quant à elle bien loin des préoccupations politiques de son mari. En effet, depuis quelques temps, elle est rongée par un cauchemar récurent, à tel point qu'elle décide d'aller voir une vieille tante avec qui elle n'avait pas repris contact depuis des années.

Il faut dire aussi que Tante Alice n'est pas des plus avenantes et qu'elle a tout de la vieille mégère à qui l'on n'a pas du tout envie de rendre visite. Cependant, elle possède des dons reconnus de magnétiseuse et a passé sa vie à aider les gens qui venaient la voir.
Elle m'a beaucoup fait penser à l'une de mes tantes dans sa façon de parler crue et sans filtre.

Jules, le fils d'Alice et Arthur, ainsi que sa sœur Anna, sont amenés à suivre leur mère chez cette vieille tante acariâtre qui va leur donner quelques sueurs froides. On ne connait pas leur âge (il me semble), mais j'ai tout de suite senti que le jeune garçon était différent des autres enfants, plus mature, plus intuitif.

Cette nouvelle pose un cadre précis sur la situation politique de la ville ainsi que sur les sentiments des personnages. On apprend aussi quelques petites choses qui éveillent notre attention et qui nous poussent à nous demander ce qu'il va se passer par la suite... sauf que tout s'arrête abruptement. Trop abruptement pour moi et c'est très frustrant. Mais, encore une fois, s'il y a une suite, je suis certaine d'avoir des réponses à mes questions.

En résumé, j'ai bien aimé cette nouvelle de Nicolas Vignes, en particulier pour sa magnifique plume et le travail fait sur ses personnages. Mais il en dit à la fois trop et pas assez, ce qui nous laisse vraiment sur notre faim. Si suite il y a, je serais heureuse d'en apprendre plus ; si c'est un one-shot, je trouve en ce cas la composition trop frustrante pour être complètement appréciée.

          Pour le dévorer, c'est par ici.