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Six jours - Flora
Le plus important est de s'aimer soi-même.
Plongée dans le coma, Louise reçoit une visite des plus étonnantes. Celle de son alter ego. Il lui offre la possibilité de laisser une ultime pensée au proche de son choix avant de mourir. Une seule condition : que la personne vienne lui rendre visite à l’hôpital. Louise a six jours pour faire son choix. Pas un de plus… Un dilemme rendu encore plus difficile par l’absence aussi remarquée qu’inexpliquée de l’homme qu’elle aime.
D’une plume délicate et sensible, Flora délivre un récit poignant dont l’épilogue ne manquera pas de surprendre.
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Je voudrais tout d'abord commencer par remercier Esther et les Éditions Jets d'Encre pour ce nouveau partenariat.
Concernant la couverture, je trouve qu'elle n'attire pas l'œil plus que ça. J'aime cependant beaucoup la façon dont elle a été pensée par rapport à l'histoire, avec cette symétrie des personnages et cette inversion des couleurs.
Concernant la plume, je l'ai trouvée fluide et agréable, beaucoup dans l'émotion et le ressenti.
Louise se retrouve dans un pièce semblable à une chambre d'hôtel lui rappelant de bons souvenirs. Croyant à un rêve, elle pense voir arriver l'homme qu'elle aime mais va finalement se retrouver face à elle-même. Littéralement. Son double lui explique alors qu'elle est dans le coma et qu'elle va mourir dans six jours. D'ici-là, elle devra décider à qui elle va envoyer une lettre, mais uniquement parmi les proches qui lui rendront visite à l'hôpital.
D'abord incrédule et cynique, Louise finit par se rendre compte qu'elle n'est pas en train de rêver et que son alter égo semble avoir raison. Elle se saisit alors de son carnet et se met à écrire une lettre à chaque personne se présentant à son chevet, avec pour but de choisir plus tard le/la destinataire final/e. Elle commence par sa mère, qui ne la quitte pas.
Les visites défilent et on se rend compte que Louise n'a que des amis parfaits (qui forment des couples parfaits) qui donneraient tout pour elle. Son patron et ses collègues sont du même acabit. Sa vie et son entourage semblent idylliques.
La seule ombre au tableau (hors son coma et sa mort prochaine), sa vie sentimentale où elle ne peut se projeter, vivant sans cesse dans le passé et dans l'ombre de cet homme qu'elle aime passionnément et dont elle n'attend qu'un geste pour accourir. Et sa visite. Mais son amoureux brille par son absence. Pourquoi ne vient-il pas ?
J'ai eu un peu de mal à accrocher. Pas à l'histoire en elle-même, mais plutôt aux personnages. Hors Louise, ses proches semblent trop parfaits pour être réels (autant physiquement que dans leur façon de se comporter) et, ils ont beau être très bien décrits, j'ai trouvé qu'ils manquaient de consistance. Ce qui fait que leurs apparitions successives sont un peu redondantes.
Cependant, malgré cet entourage de rêve, on voit bien que la jeune femme se rend malheureuse en refusant d'ouvrir les yeux.
J'ai aussi un manque criant d'une réponse : pourquoi ce coma suivit de cette mort ? Pourquoi maintenant ? On ne tombe pas dans le coma et on ne meurt pas comme ça, sans raison quand même ! Peut-on mourir d'amour et/ou de tristesse ?
La fin est assez jolie, un peu triste et porte un message préventif et bienveillant.
En résumé, c'est un petit livre bien écrit et qui se lit rapidement. J'ai cependant trouvé l'entourage de Louise trop parfait et sans réelle saveur. Il a peut-être été imaginé ainsi pour montrer que, même en ayant tout pour être heureuse, un seul détail peut tout faire aller de travers. La fin, cependant, contient un beau message sur l'estime de soi. C'est, pour moi, le point fort de l'ouvrage.Pour le dévorer, c'est par ici.
Tags : Six jours, Flora, contemporaine, coma, hôpital, famille, amis, lettres, relation toxique, introspection, passé, sentiments, réflexion, pardon
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