Un roman post-apocalyptique pas si éloigné de notre réalité...

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Je voudrais tout d'abord commencer par remercier les Éditions du Saule pour m'avoir proposé à nouveau un autre de leurs livres en SP via le site SimPlement.
Merci également à elles d'avoir accepté ma demande de délai supplémentaire. Avec le décès de mon oncle, j'avoue que je n'avais pas vraiment la tête à chroniquer ce livre. Je ne l'ai toujours pas totalement, mais je ne vais pas repousser indéfiniment ce que je m'étais engagée à faire...

J'en profite pour valider la catégorie n°91 (Couverture qui montre quelque chose de cassé, fêlé, renversé, troué ou abîmé) du Défi Lecture 2024. 

Concernant la couverture, je la trouve jolie malgré son paysage désolé et en adéquation totale avec l'histoire.

Concernant la plume de Moah, je l'ai trouvée fluide et agréable malgré les coquilles. J'ai apprécié avoir plusieurs points de vue différents.

Une dernière petite chose avant d'aborder la chronique en elle-même : l'argent de la vente de ce livre sera entièrement reversé à l'Institut Imagine, premier pôle européen de recherche, de soins et d'enseignement sur les maladies génétiques. C'est une magnifique initiative et très belle décision.

2031.
Dans un avenir pas si lointain, le président russe pète un câble (tien tien...) et c'est ensuite l'escalade de la violence qui mène vers une apocalypse mondiale. Les bombes sont larguées, les villes détruites, un puissant virus se répand et l'humanité subit une extinction massive. Heureusement, il reste tout de même des survivants. Mais pour combien de temps encore ? 

Un groupe de plus de deux cents personnes survit en Suisse, dans un magnifique hameau isolé et niché entre les montagnes, à 2 200 mètres d'altitude. Ils ne se connaissent pas, mais c'est leur amour pour la nature ainsi qu'une rencontre organisée via Internet qui leur a permis d'être présents ce jour fatidique, et d'être encore en vie.

Nous y faisons la connaissance de Johan, une jeune femme volontaire et parfois un peu tête brûlée qui a décidé de verrouiller son cœur. À vrai dire, elle ne m'a pas particulièrement marquée (peut-être dû à mon deuil), donc je ne sais pas vraiment quoi vous dire de plus sur elle, à part qu'elle fait preuve à la fois d'un sacré courage, mais aussi d'un certain égoïsme.

Tom est un jeune homme qui a tout plaqué pour une année sabbatique, sous forme de trek à travers la Suisse, ce qui lui aura sauvé la vie. C'est quelqu'un de gentil et d'attachant.

Georgio est le prêtre du hameau et n'est pas dénué d'humour pour un homme de foi. Je crois bien que c'est la première fois que j'apprécie autant le personnage d'un religieux.

Il y a aussi Pierce, jeune homme qui a dû abandonner ses rêves pour se conformer aux désirs de ses parents. Un personnage également très agréable.

Tous survivent dans une relative harmonie dont les maîtres mots sont entraide, amitié et responsabilités et ce, malgré la pénurie de nourriture et de médicaments qui se profile. Mais tout va changer lorsqu'un drame va se produire et un sms être reçu.

Johan va décider d'entamer un périple de plusieurs milliers de kilomètres, entraînant deux de ses amis avec elle, dans l'espoir de retrouver d'autres survivants, ainsi que de l'aide. Autant dire que leur voyage ne sera pas de tout repos, surtout qu'ils ne savent ni ce qu'ils vont trouver, ni qui, ni s'ils vont y arriver...

Un peu d'action, de l'émotion, de l'humour, de l'angoisse, de la peur. Ce sont des traceurs que vous retrouverez au fil des pages. Si le rythme est plutôt calme au début, il va ensuite s'accélérer avec le commencement du voyage.
Les personnages sont agréables, mais peut-être pas spécialement marquants non plus, exceptions faites, pour moi, de Georgio et Alex.

Concernant la fin, elle laisse quand même un arrière-goût amer, pour une raison que vous découvrirez vous-même une fois que vous aurez lu ce livre. ;-) Mais sachez qu'elle n'a pas été sans me laisser un frisson qui n'avait rien d'agréable. (Attention, pas que cette fin soit mauvaise ! Lisez, et vous comprendrez !)

En résumé, c'est une bonne lecture post-apocalyptique, même si elle n'a peut-être pas été poussée au maximum de son potentiel. Elle reste néanmoins cohérente et agréable à lire, entre survie, angoisse et espoir et m'a fait passer un bon moment. Le contexte, pas si éloigné du nôtre, fait froid dans le dos et un petit "Et si...?" fait encore écho au fond de moi...

          Pour le dévorer, c'est par ici ou par là.