Et si l'intelligence pouvait mener à la souffrance puis à la mort ?

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Je voudrais tout d'abord commencer par remercier Sarah et les Éditions Jets d'Encre pour ce nouveau partenariat.

J'en profite pour valider la catégorie n°31 (Livre dans lequel l'amitié tient une grande place) du Défi Lecture 2022.

Concernant la couverture, je l'aime bien. Une bibliothèque, forcément, ça me parle. lol Les couleurs sont sympas, même si je ne vois pas trop le rapport avec le roman, bien que l'on voit les voyelles sur le dos des livres... À moins que cela ne symbolise la culture, ou bien la recherche entreprise pour sauver James. Enfin bref. Cette couverture me plait, et c'est le principal. ;-)

Concernant la plume de Loïc Poncelet, je l'ai trouvée assez fluide et agréable, souffrant néanmoins de quelques répétitions qui auraient pu être évitées. On sent que la plume est jeune, donc perfectible, mais elle a du potentiel pour un premier roman.
J'ai aimé les petits chapitres assez mystérieux psy/patient anonyme (plus ou moins). C'était très intéressant.

Au début, nous suivons Frank, un psy, justement, qui se démène pour sauver la vie de son patient atteint d'un syndrome très rare qui le rend extrêmement intelligent, mais aussi qui le tue à petit feu, et dans la douleur, via de violentes crises.

Nous suivons ensuite James, ledit patient. C'est un lycéen lambda de dix-sept ans qui vit à Galway, en Irlande. Ses parents tiennent une boulangerie réputée, sa maman est italienne. Il a aussi une sœur, de bons amis... et un prof de physique qui le déteste.

Nous allons donc suivre sa vie avant, pendant et après l'apparition de son syndromes. Il va nous livrer ses peurs, son incompréhension, sa colère, ses angoisses, sa déprime... Mais aussi l'amour, l'amitié, les ennemis, les cours, la famille... Son quotidien, auparavant banal, va beaucoup moins le devenir par la suite, avec cette course contre la montre. 

Ce qui va nous donner un voyage scolaire particulièrement mouvementé pour notre groupe d'amis, mais aussi pour toute leur classe, que cela va impacter.

L'histoire suit tantôt un rythme plutôt lent lors des phases de déprime et de résignation de James, tantôt quelque chose de plus rythmé, comme, par exemple, lors du voyage scolaire cité plus haut ou lors de ses éclairs de génie. Je trouve ce procédé très intelligent pour se rapprocher au maximum du personnage principal et vraiment comprendre ce qu'il ressent.

La théorie des voyelles est intéressante et même si James n'y croit pas, il ne peut s'empêcher de garder un mince filet d'espoir. Au contraire de ses amis pour qui il faut tout tenter pour le sauver, même si c'est contre sa volonté et/ou à son insu.

En parlant des amis de James, c'est une autre point intéressant de ce livre. Pourquoi ? Parce que c'est un groupe soudé et que l'entraide est quelque chose d'important pour eux, tout comme la fidélité. Si l'un d'eux est dans la panade, les autres vont venir à sa rescousse. C'est ce qui va se passer lorsque l'adolescent va développer son syndrome. Bien qu'il tente de leur cacher la vérité dans un premier temps, elle finit toujours par se savoir. Même dans ses phases d'abandon, ses amis vont tout faire pour trouver une solution, alors qu'il leur a interdit de s'en mêler. La vraie amitié, c'est peut-être de parfois aller à l'encontre des désirs de l'autre lorsqu'il n'a pas les idées suffisamment claires.

J'ai adoré que le roman se termine par la lecture de cet article de journal. Vraiment top. Une très bonne idée. Oh, et j'avais deviné, pour la voyelle.

En résumé, j'ai aimé ma lecture et ai passé un bon moment entre les pages de ce livre. James et ses amis sont attachants et leur amitié très forte, tout comme le lien de l'adolescent avec ses parents. Frank est quant à lui touchant par son dévouement. J'ai trouvé la théorie des voyelles vraiment très intéressante. Je pense que mon chéri doit être à la fois mon A et mon O. ^^

          Pour le dévorer, c'est par ici.