Un témoignage intéressant et passionné.

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Je voudrais tout d'abord commencer par remercier Sarah ainsi que les Éditions Jets d'Encre pour l'envoi de ce livre numérique. 

J'en profite pour valider la catégorie n°53 (Titre qui contient un adjectif possessif ou un pronom possessif) du Défi Lecture 2024. 

Concernant la couverture, elle est simple, mais j'aime le positionnement du personnage, le gendarme, qui effectivement, donne l'impression de regarder quelques chose. Les ombres derrière lui pourraient signifier son lui "civil", ainsi que son lui "adolescent" (ou la jeunesse à laquelle il s'adresse parfois). C'est une hypothèse, bien entendu.

Concernant la plume de Cheikh Diop, elle est simple, accessible à tous, franche, sincère, agréable et fluide. Elle ne tourne pas autour du pot et l'auteur nous dit ce qu'il a envie de dire et pourquoi il le fait. J'aime cette approche directe, sans être pour autant brusque, impatiente ou bâclée. Il parle avec passion, et ça se ressent. Ce sont les émeutes de juin 2023 qui le poussent à témoigner sur son métier.

Cheikh Diop a trente-trois ans. Quelques années auparavant, une blessure au pouce l'oblige à arrêter sa carrière dirigée vers le basket professionnel. Mais il rebondit (sans mauvais jeu de mots), grâce à son frère aîné, gendarme, et intègre la réserve de la gendarmerie. Véritable analogisme au basket, il y trouve esprit d'équipe, cohésion et une place définie pour chacun.

Dans chaque chapitre il nous parle d'un point précis de son métier, qu'il nous décrit avec facilité et passion, presque avec ferveur. Il évoque sa préparation militaire, sa formation, sa première mission, la première fois où il met en joue un homme, le planton, l'ambiance très soudée au sein de la gendarmerie, les différentes sortes de missions dont il aime la polyvalence, comment il y postule, les différentes localisations où il est envoyé en renfort dans son département ainsi que les différentes brigades épaulées, les médailles... Il évoque aussi la différence entre gendarmes d'active et les réservistes, mais aussi la façon égale dont ils sont traités de façon égale.

Il explique également la façon dont il voit son métier entre information, prévention, écoute et aide. Le côté humain passe avant la répression et la verbalisation, et l'auteur insiste bien dessus : la gendarmerie n'est pas là pour soumettre ou brider à outrance les civils, mais pour les protéger et les servir. Sauf dans les cas de force majeure, bien entendu. 

Cheikh Diop semble être plein de positivisme, de bonnes intentions, mais aussi bienveillant. Il aime être au contact des gens et n'est donc pas avare de conseils avisés pour la jeune génération, sans pour autant se montrer directif. Il insiste sur le fait de compter sur sa famille, ses amis, de faire les bons choix et de travailler dur, plutôt que de tomber dans la facilité (et souvent l'illégalité).

En résumé, j'ai apprécié ce témoignage autobiographique, livré avec honnêteté, bienveillance et passion qui nous en apprend plus sur le métier de gendarme réserviste. Il aborde des points précis et un sentiment général, qui font que l'on ne peut que se rendre compte que l'auteur est épanoui, qu'il aime ce qu'il fait et qu'il a envie de le partager.

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