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Les Gardiens des Mondes Infinis T1 - Les Portes de l'Eveil - Chris Red
Chris Red nous révèle à nouveau la puissante magie de son imagination !
Le monde dans lequel Ulysse Trentino a grandi depuis sa naissance lui convenait très bien. Pour être honnête, il n’avait jamais envisagé l'idée de le quitter pour s’épanouir dans un monde plus rudimentaire. Pourtant, son destin semblait écrit. Et il n'était pas déterminé à l'épargner.
Il prenait l'apparence d'un traumatisme. D'un drame qui avait décidé de poser son empreinte sur son enfance. D'un malheur qui portait les stigmates de la souffrance qu’il ne pouvait confier à aucun des habitants de sa nouvelle terre d'asile. D'un catalyseur qui voulait l'obliger à endosser un costume.
Celui de protecteur. Plus exactement de Gardien des Mondes Infinis.
Mais était-il prêt à accepter cette lourde responsabilité ? À comprendre qu’il ne pouvait porter un tel fardeau seul ?
Que diriez-vous de les découvrir ensemble ? Ses aventures… Non, pardon, leurs aventures, celles des Gardiens des Mondes Infinis, car elles méritent d’être racontées. Ouvrez grand vos oreilles et préparez-vous à embarquer pour un voyage unique entre les dimensions.
D’Olympe à Aztrakan, en passant par la Terre, vous ne manquerez pas de vous perdre en compagnie d’Ulysse et de ses amis.Cliquez sur l'image pour l'agrandir.
Je voudrais tout d'abord commencer par remercier Chris Red pour m'avoir à nouveau proposé la lecture de l'un de ses livres, via le site SimPlement. La science-fiction n'est pas mon genre de prédilection, mais je sais que je vais toujours passer un très bon moment entre les pages des livres de cet auteur. Alors je me lance les yeux fermés. ^^
J'en profite pour valider la catégorie n°3 (Lire un livre SFFF) du Défi Lecture 2021.
Concernant la couverture, je la trouve très jolie, collant tout à fait avec l'ambiance science-fiction du livre. J'aime vraiment beaucoup l'effet de lumière qu'elle rend, ainsi que ses couleurs.
J'ai été ravie de retrouver la plume de Chris Red, que je trouve toujours aussi fluide et agréable, malgré quelques répétitions et quelques coquilles (le tout signalé à l'auteur, et ne vous inquiétez pas, il est très réactif à ce sujet ;-) ). Une petite chose à noter aussi, j'ai parfois été un peu perdue dans certains dialogues où les verbes d'actions étaient absents, ne sachant pas toujours qui parlait.
J'ai adoré le fait que Chris Red soit le propre narrateur de son livre et qu'il s'adresse directement à nous, lecteur. Ça donne un petit quelque chose en plus, je trouve.
Il m'avait annoncé un côté young adult un peu plus prononcé et je l'ai effectivement ressenti, tant au niveau des personnages adolescents que du vocabulaire employé. Je trouve que le tout fonctionne très bien.
Ulysse est un adolescent de douze ans, accro aux jeux vidéos et plus particulièrement à celui des Mondes Infinis où il incarne un avatar du nom de Yumiko. Sa jeunesse ne le préparait pas à assister en direct au meurtre de son père ni à devoir s'enfuir d'Ithaque, son monde, pour rejoindre la Terre et ainsi à échapper à Cornelius Kerjo, un mégalomane commandant des pingouins tueurs.
Le jeune garçon arrive donc par un vortex dans un monde inconnu, en plein océan ! Il va être secouru par une jeune fille et son père et va rester à leurs côtés pendant quatre ans. Il va ainsi retrouver une famille, se faire un meilleur ami, Hector, et trouver une amoureuse qui ne sait même pas qu'il existe, Pénélope. (Oui oui, Chris Red est taquin ! lol) Mais, vous vous doutez bien qu'il y a un mais, parce que sinon cette histoire n'aurait pas vraiment d'intérêt. ;-)
Mais, le passé d'Ulysse va le rattraper et l'adolescent de seize ans va devoir supporter de lourdes responsabilités, comme sauver tous les mondes parallèles de la destruction en devenant l'un des Gardiens des Mondes Infinis.
Mais l'adolescent est-il prêt à endosser à la fois cette bénédiction et ce lourd fardeau ? Heureusement pour lui, il ne sera pas seul et ses voyages vont le mener dans biens des univers différents, parfois magiques, parfois avec des personnages délirants, souvent avec du danger à affronter.
J'ai bien aimé le personnage d'Ulysse, avec lequel l'auteur met en scènes les problèmes typiques des ados : le rejet via une différence, l'amitié, le premier amour... Mais aussi le lien très fort qu'il peut y avoir avec sa famille (même d'adoption) et l'inquiétude permanente des parents qu'il arrive quelque chose à leur rejeton (c'est d'ailleurs pour ça qu'il y a des règles à respecter !).
On retrouve un peu la même trame avec Hector, sont meilleur ami. Un geek comme lui. Un peu couvé par sa mère, un tempérament calme, mais à l'amitié et à la fidélité indéfectibles. Moins tête brûlée, plus posé, il réfléchit plus avant d'agir et pense beaucoup au ressenti de ses parents.
Pénélope est un personnage que j'ai eu plus de mal à cerner et à apprécier. Il y a quelque chose chez elle qui ne rendait un peu mal à l'aise, méfiante. A voir ce que la suite va donner la concernant.
Wolkaiw (quel honneur d'avoir un rôle principal, mais tu le mérites largement !) est une jeune femme qui n'a pas forcément eu la vie facile. Elle aussi aime les jeux vidéos et les mondes virtuels qui lui permettent sans doute de s'échapper de son quotidien. Avec son tempérament assuré, elle respire la confiance en elle (même si parfois ce n'est que de façade) sans pour autant être imbue d'elle-même et elle n'est pas la dernière à avoir des répliques piquantes ni un bon sens de l'humour.
Mais il n'empêche que ma préférence va à Selvina, cette magnifique créature empathique, douce, mature, mais pas dénuée d'humour non plus. Ni d'une patience à toute épreuve. Je trouve qu'elle a une présence apaisante. Je n'oublie pas non plus Ejemyrê, ce Mopok facétieux et plein d'énergie qui m'a beaucoup faite sourire. J'ai hâte de les retrouver.
Quant à Cornelius Kerjo, il faudrait que ce type aille faire soigner sa mégalomanie et sa soif de pouvoir, sérieux ! Je suis certaine que quelques petites pilules pourraient lui faire le plus grand bien. lol Il a beau être le grand méchant, son trait de caractère un peu forcé fait qu'il amène une petite touche d'humour supplémentaire.
Ce livre est plein d'action, d'aventures, de réflexions, de personnages très différents. J'ai aimé l'idée des quêtes et des portes à franchir pour que les personnages puissent s'éveiller peu à peu.
J'ai eu un doute à un moment sur l'identité d'un personnage via un anagramme presque parfait, mais alors là, j'ai été complètement soufflée par la fin de ce premier tome que je n'ai pas du tout, mais alors pas du tout vu venir ! Chapeau !
Mention spéciale à la blague sur Dracula, j'ai adoré ! ^^
Mais le gros truc en plus de ce livre, cette petite surprise qui ne touchera que les personnes concernées (dont je fais partie, vous avez bien deviné), c'est le clin d'œil que Chris Red fait et l'hommage qu'il rend aux blogueuses et aux blogueurs qui chroniquent ses livres. En effet, bon nombre d'entre eux apparaissent dans son livre, que ce soit pour une page, ou pour des rôles plus importants. J'ai été ravie, pour quelques lignes, d'entrer dans la peau d'un Mopok mâle qui venait de donner naissance à une petite fille (j'aimerais bien que cela soit prophétique, et je ne parle pas d'un changement de sexe lol). ;-)
Chris Red m'avait annoncé une petite surprise, j'en ai en fait trouvé trois, même si je pense que les deux autres étaient complètement le fruit du hasard (retrouver mon prénom, du moins une variante (même si je n'ai jamais été celle à l'opulente poitrine qui faisait fantasmer tous les garçons de sa classe mdr), ainsi que mon lieu de travail dans un nom de famille). lol
En tout cas, merci à toi de nous faire voyager dans le puissant courant de ton imagination !
En résumé, j'ai beaucoup aimé ce livre de par la richesse de son univers - de ses univers devrais-je plutôt dire - la diversité de ses personnages et l'attachement que l'on ressent envers eux, la plume fluide et agréable de Chris Red, sans compter un savant mélange de réflexion, d'humour, d'action, et d'émotions justement dosé.
Vu la fin de ce premier tome, j'ai hâte de pouvoir lire le second. ^^
Je n'ai plus qu'une seule chose à dire : Bonga ! Bonga ! Bongaga !
P.S. : Je ne pouvais pas terminer cette chronique sans : #TeamPainAuChocolat ! lolPour le dévorer, c'est par ici.
Tags : Les Portes de l'Eveil, Chris Red, young adult, adolescents, amitié, amour, Les Gardiens des Mondes Infinis, SF, jeux vidéos, famille, mondes parallèles
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Commentaires
2Chris RedLundi 1er Mars 2021 à 17:05Désolé pour le retard, je n'avais pas vu que tu avais répondu, pourtant j'ai coché la case me prévenir par mail mais bon ^^
Bref, c'est super que tu aies écrit toi aussi, si tu as conservé une trace de tes écrits, pourquoi ne pas le reprendre ?
Pour ce qui est de la personnalisation, utiliser son vécu permet de piocher des idées dans sa vie parfois quand tu as besoin de quelque chose pour l'un de tes personnages, pour donner du relief à un récit, et le lecteur dans la majorité des cas ne le saura pas. Pour ma noyade au courant à Mimizan, à part mes proches, je ne vois pas qui peut faire le parallèle. Cela permet aussi d'extérioriser et d'exorciser des choses, caler des souvenirs douloureux, la noyade en est un pour moi, paradoxalement, je n'ai pas eu peur de l'eau ensuite, mais j'ai failli mourir ce jour-là, et j'avoue ne plus trop vouloir me baigner à cet endroit, à la plage 200 mètres plus loin oui, mais pas au courant. Dans mes écrits, je l'avoue j'exorcise beaucoup de choses, petit à petit.
A part dans mon dernier projet en cours, je crois en avoir mis un peu trop justement, je vais prendre note de ce que tu dis pour voir si quand je vais relire après l'avoir laissé reposer pour voir si je fais un peu de tri ou si ça passe, parce que je l'ai fait aussi pour renforcer le vécu et l'histoire de mon personnage. J'ai pioché dans ma vie pour lui créer un "background" solide et consistant, le mot ne me vient pas en français.
Après, quand j'utilise Mimizan comme cadre géographique, forcément, il me fallait un lieu donc j'en ai choisi un qui me parlait, c'est un clin d'oeil. Parfois, j'utilise des prénoms de proches, de personnes que je connais, je dérive ou je fais des anagrammes, ce sont des clins d'oeils et la plupart du temps, les personnes concernées ne le savent pas.
Cela dit, je te rassure, il y a aussi une grosse part d'imaginaire, genre Cornelius Kerjo, les pingouins tueurs, les Mopoks... Tiens, les Mopoks, en fait les Mopoks sont issus d'un délire avec mon frère et un ami. On joue au scrabble parfois sauf qu'on doit trouver des mots qui n'existent pas et leur attribuer une définition. Pour la première partie qu'on avait fait, le mot Mopok était sorti et on l'avait choisi comme nom pour notre jeu.
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Merci pour ta chronique, elle est super, comme d'habitude et me fait chaud au coeur.
Effectivement, j'avais prévu une surprise et non pas trois, ce n'était pas volontaire de ma part. La jeune femme à la poitrine opulente est un souvenir de lycée, il y a beaucoup de moi dans ce livre, le tout noyé dans une intrigue fantaisiste bien entendu. Par exemple, j'ai grandi à côté de Mimizan, ça me tenait à coeur de représenter une ville où j'ai beaucoup de souvenirs dans l'un de mes romans, et la scène de la noyade est également plutôt authentique, j'ai failli me noyer étant enfant dans le courant et une jeune fille m'a sauvé la vie et m'a remonté à la surface. Le premier amour confidentiel, le côté geek... Ce sont des choses qui devaient bien sortir un jour par l'intermédiaire de mes écrits.
Je suis content que tu aies été soufflée par la fin, c'était le but recherché, j'avais peur que ça se voie venir, que l'anagramme soit trop visible...
Mais ce que j'ai préféré dans ce roman, c'est le passage chez les Mopoks.
Bonga ! Bonga ! Bongaga !
Je suis vraiment ravie que mes chroniques te plaisent. Merci beaucoup. ^^
Ah ah, je m'en doutais, mais ça m'a fait trois surprises au lieu d'une, je prends aussi. lol
Je trouve ça bien qu'un auteur mette un peu de lui dans ses histoires, des souvenirs, des anecdotes, des endroits où il a vécu... Ça rend un livre encore plus personnel qui ne l'est déjà. Après, il ne faudrait pas non plus tomber dans la personnalisation extrême qui frôle l'autobiographie, sinon cela desservirait certainement le livre. M'enfin, je n'ai jamais rien rencontré de tel, donc ce n'est qu'une supposition. ;-)
J'ai beaucoup écrit lorsque j'étais adolescente/jeune adulte (même si ça n'a jamais dépassé FanFiction.Net lol), mais je me souviens avoir mis un peu de moi dans le personnage principal de ma plus grosse histoire (ma sensibilité aux odeurs notamment), que je n'ai jamais eu le temps de terminer malgré les très bon retours que j'en avais eu...)
Oui, je n'ai vraiment rien vu venir pour la fin, même si j'avais deviné pour l'anagramme sur Imagina. Après, ça me semblait logique qu'un méchant... ben fasse des trucs de méchants. lol
Mais je ne me suis pas doutée du reste. Et ça, j'adore ! ^^
Je ne suis pas étonnée que cela soit ton passage préféré. J'imagine que tu as du pas mal rire en écrivant tous ces passages. ;-)
Bonga ! Bonga ! Bongaga !